Relations de voyages : la base de Brest
Né en 1995 dans les îles, Relations de voyages s’enrichit chaque jour de visages, de projets, de suggestions, d’au moins 838 concurrents surgis depuis notre retour en Bretagne, de réflexions sur l’existence et la conduite d’une petite entreprise européenne qui revendique le slow design.
Alors plus on est de fous … c’est ainsi qu’a germé -après deux années passées en famille sur la côte à Porspoder- la bulle boutique, amarrée 33 rue Jean Macé au coeur de Brest, cette étrange ville, virile, pudique, en proie aux courants d’air qui rendent forts et mélancoliques.
Chaque saison, outre la conception et la fabrication des sacs réalisés avec des voiles de bateaux obsolètes à Brest, Relations de voyages part à la rencontre d’autres créateurs (italiens) qui comme nous placent au centre de leur métier la “chose”.
Voici donc la bulle appelée par dérision “belli RIBELLI da morire” où l’on échange sans frime de réels porte-petits bonheurs transalpins.
Il y eut les parkas de CP Company et Stone Island (Massimo Osti était à la fin des années 70 le pionnier du sportwear et de l’utilisation de textiles innovants comme le kevlar ou le ventile dans des vêtements de ville) ; les chaussures ou bottes de véritables “chausseurs” tels Pantofola d’Oro et Shoto ;
Puis se sont installées les mailles de Paolo Errico (jeune styliste gênois -ancien styliste pour Versace, Calvin Klein, Zegna- dont les pulls sortent de la fabrique aux côtés de ceux de Missoni) ; les chemises d’Alessandro Gherardeschi (le pratese passionné de tissus Liberty et vintage que s’arrachent les Japonais et les Californiens aux prix des griffes) ; les sacs de cuir d’Alberto Mondini (n.10bags) aux teintures étonnantes, les accessoires recyclés de Momaboma ou Cee-Bee (copiés et recopiés par des affairistes sans imagination) ; les eaux de parfum de Giuseppe Imprezzabile l’aromathérapeute sicilien (Meo Fusciuni); les bijoux de Riccardo GOTI portés par Mick Jagger … et bientôt ceux de Maria Calderara qui nous ont émus par l’énergie et l’enchantement qu’ils dégagent.
Au fond, la table où s’achèvent les dernières finitions des sacs, où se notent les commandes des clients ;
tandis qu’à l’entrée l’Amiral M. se glace devant la grêle qui cabosse la Dame allemande.
Quelques éléments de déco. ici ou là, dessinent l’esprit RDV intact depuis le dépôt de la marque à l’INPI de St Malo en 1997 : entre Hier l’école de la patience, Là-bas la douceur et l’harmonie du slow design,
et Demain matin : finir la commande de Mika … nous rappelle le noeud de Catellani & Smith !
Comme les maîtres de l’architecture navale. ou certains grands couturiers -tout en restant humbles- RDV aime les lignes pures :
sur l’étagère, le sac “vernissage” en carbone ; celui-là il brille, fait du bruit et prend le café accompagné de Licia Martelli qui dessine les Ceramiche libere.
Un oeil au-delà de l’horizon pour voir que l’été 2013 aime la mode en couleurs gaies et fruitées :
Suffira d’enfiler le sweat DOUUOD et un teabag en spi pour penser que le rayon de soleil est en nous -s’il n’est pas dehors-